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Produire local dans un monde de grande distribution

Produire local dans un monde de grande distribution

Posté le 27/06/2025

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Des fraises en hiver, des tomates toute l’année, des prix toujours plus bas… Dans les rayons bien rangés des...
2025-06-27T00:00:00+02:00
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Des fraises en hiver, des tomates toute l’année, des prix toujours plus bas… Dans les rayons bien rangés des grandes surfaces, tout semble simple. Mais derrière ce qui semble être facile se cache une réalité beaucoup plus dure pour ceux qui cultivent la terre, chaque jour.

Les agriculteurs locaux jonglent avec des règles strictes, des coûts élevés, un climat de plus en plus imprévisible, et des attentes parfois contradictoires. Ils font face à un modèle de distribution qui mise sur la quantité, la rapidité et surtout, le prix. Vendre en direct, produire de qualité, c’est possible. Mais ce modèle-là repose sur autre chose : l’humain et la proximité. Et il est souvent plus fragile. Et pourtant, certains continuent d’y croire. À Hyères, Sebastiano Orecchia en fait partie.

Sebastiano Orrechia, à contre-courant 

«  Moi, plus on me dit que je suis fou, plus j’ai envie de me lancer. » Cela fait seize ans que Sebastiano cultive fruits et légumes à Hyères. Il n’a pas fait d’école agricole, il a appris sur le terrain, en autodidacte. Avant ça, il a longtemps travaillé dans la restauration : « J’ai fait pas mal de choses, restaurant, bar… Mais la restauration, soit tu deviens patron, soit tu restes serveur. Il y avait peu de perspectives. »

C’est en voyant ses beaux-parents, horticulteurs, chercher un repreneur pour leur exploitation, qu’il décide de se lancer. Il passe un an à travailler avec eux, à cultiver fruits et légumes puis repère un terrain disponible sur la route de l’Almanarre. Il s’installe, à une époque où la vente directe était encore marginale : « Sur la route, on était que deux à le faire. »

Mais très vite, d’autres s’installent aussi. Trop. « C’est devenu saturé. » Alors Sebastiano décide de faire un autre choix.

Le Marché de la Bergerie 

Il y a deux ans, une opportunité se présente : avec trois autres commerçants de proximité, il participe à la création d’un petit marché à taille humaine, à Giens. Le marché de la Bergerie est né, et devient son nouveau point d’ancrage : « Je ne regrette pas une seconde. On est quatre : un poissonnier, un fromager, un boulanger et moi. Et on a tous les mêmes clients. » 

Et ce lien avec les gens, il y tient : « Les gens viennent depuis 15 ans chez moi, et depuis 20 ans chez Laurent, le poissonnier. On est plus que des vendeurs, on fait partie de leur quotidien. »

Grande surface vs lien humain 

Contrairement à d’autres, Sebastiano ne dénonce pas frontalement les grandes surfaces. Il constate, simplement, deux logiques opposées : « Eux, c’est le pouvoir d’achat. Nous, c’est la qualité et le service. On personnalise, on discute, on connaît les prénoms. C’est ce qu’on a perdu avec la grande distribution. » Il ne se sent pas désavantagé, mais il sait que tout le monde ne peut pas se permettre d’acheter local : « C’est aussi une question de temps et d’organisation. Aujourd’hui, entre le travail, la vie de famille, les loisirs… les journées sont chargées pour tout le monde. Alors forcément, faire toutes ses courses au même endroit, c’est plus simple. »

Même en produisant local, les contraintes restent fortes. Le climat change, les saisons raccourcissent, les maladies se multiplient. « Avant, les fraises, on en faisait de mars à septembre. Maintenant, c’est de fin mars à mi-mai. »

Il évoque une concurrence biaisée : « En France, on interdit des produits pour protéger la santé, et tant mieux. Mais si l’Espagne continue de les utiliser, leurs cerises coûteront deux fois moins cher. Pour la même surface, ils produisent plus. Nous, on travaille autant, mais on récolte deux fois moins. »

Une indépendance assumée 

Sebastiano l’a compris très tôt : il ne voulait dépendre de personne. « J’ai tenté le coup avec les grossistes, j’ai arrêté. » Il a vu de près les difficultés que ça entraîne, notamment à travers l’expérience de ses beaux-parents dans la fleur. « Un jour, la même fleur se vend à un bon prix, le lendemain, tu sais pas pourquoi, elle vaut dix fois moins. »

Pour lui, il ne faut pas voir trop grand. Les structures trop grosses deviennent vite ingérables : trop de charges, trop de dépendance à un système instable. « Je pense qu’il vaut mieux être de taille raisonnable. Avoir des clients à la Bergerie, faire un peu de marché, des plats sur mesure… »

Derrière chaque panier de légumes, il y a plus qu’un prix. Il y a du temps, du travail, une météo capricieuse, des choix, des renoncements. Et surtout, une personne. Une voix. Un lien.

Et si consommer local, c’était tout simplement décider de soutenir ce lien-là ?

Louna Martin Béarn

Stagiaire en journalisme 

Mots clés :

Agriculture
Entrepreneuriat & Business
journaliste
local
marché

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